C’est tout simplement en observant l’évolution de la ville de Strasbourg que cette idée sur les paysages de ville en travaux m’est apparue. Les outils, les couleurs et structures temporaires utilisées sur les chantiers, transforment le paysage, lui confèrent une nouvelle dimension, donnent à voir quelque chose de différent, parfois bizarre, drôle, ou même étrangement harmonieux, et nous renvoient aussi au travail constant de mémoire : comment était-ce ici avant ? Je pourrais m’attarder à parler uniquement des accidents ou surprises graphiques liées à ces installations provisoires, mais elles ne sont que des « poignées d’accroches » visuelles qui ont pour fonction de nous inviter à entrer dans l’image. Ce qui est visible n’est qu’une partie de l’image. La mémoire fait, ou ne fait pas, le reste du chemin.